This project was inspired by the work of artist Jason Francisco, american visual artist, essayist and professor of photography at Emory University in Atlanta. For 25 years, his research has mainly focused on the invisible traces of the Shoah in Eastern Europe. His work is akin to a fight against the erasure and silence of invisible traces of the genocide sites. it's a charcoal representation of a world map on a white wall on which are projected photographs taken in January 2022 of the Płaszów camp, the former concentration camp located in the Podgórze district of Krakow. Each photograph refers to a little-known place whose memory is only just beginning to be disseminated and institutionalised. To make visible and extend throughout the world a landscape that is not considered emblematic of the history of humanity, and yet should be, because it bears witness to human cruelty at its worst. Projecting this place on a world map is, in a way, as showing Plaszów to the whole world and re-inscribing the history of the Shoah in the heritage of human history. This representation reflects the particular sensibility of the observer: I choose to project this landscape because I have connection with it . I show what caught my eye with my camera. Taken together, these different shots constitute a reconstitution of the landscape, blended into the conventional, schematic representations of the continents on a Euro-centric world map. For this reason, Plaszow's landscape is not at first sight identifiable by the outside observer. It has been transformed beforehand by my imagination. This world map is therefore an attempt to represent the intimate space I have created in my mind, in order to inscribe this place of collective memory in my individual memory.
Ce projet s'inspire du travail de Jason Francisco, artiste plasticien américain, essayiste et professeur de photographie à l’université Emory d’Atlanta. Depuis 25 ans, ses recherches portent principalement sur les traces invisibles en Europe de l’Est de la Shoah. Son travail s’apparente à une lutte contre l'effacement et du silence des traces invisibles des lieux du génocide. .
Il s'agit d'une représentation au fusain d'une carte du monde sur un mur blanc sur lequel sont projetées des photographies prises en janvier 2022 du camp de Płaszów, l'ancien camp de concentration situé dans le quartier de Podgórze à Cracovie. Chaque photographie renvoie à un lieu méconnu dont la mémoire commence à peine à être diffusée et institutionnalisée. Rendre visible et étendre au monde entier un paysage qui n'est pas considéré comme emblématique de l'histoire de l'humanité, et qui pourtant devrait l'être, car il témoigne de la cruauté humaine dans ce qu'elle a de pire. Projeter ce lieu sur une carte du monde, c'est en quelque sorte montrer Plaszów au monde entier et réinscrire l'histoire de la Shoah dans le patrimoine de l'histoire de l'humanité. Cette représentation reflète la sensibilité particulière de l'observateur : Je choisis de projeter ce paysage parce que j'ai un lien avec lui. Je montre ce qui a attiré mon attention avec cet appareil photo. Prises ensemble, ces différentes prises de vue constituent une reconstitution du paysage qui se fond dans les représentations conventionnelles et schématiques des continents sur une mappemonde euro-centrée. C'est pourquoi le paysage de Plaszow n'est pas identifiable à première vue par l'observateur extérieur. Il a été transformé au préalable par mon imagination. Cette mappemonde est donc une tentative de représentation de l'espace intime que j'ai créé dans mon esprit, afin d'inscrire ce lieu de mémoire collective dans ma mémoire individuelle.